Gestion négociée de l’espace public
- La Direction de la sécurité publique (DAS) fournit un appui spécialisé aux zones de police en termes de sécurité publique.
- Avec la crise sanitaire, la police à cheval a plus que jamais été engagée.
- La réserve fédérale d’intervention pour les événements imprévisibles (manifestations inopinées, inondations...) a, quant à elle, davantage été mobilisée pour fournir un appui non spécialisé.
Renforts aux zones de Police Locale
Afin d’organiser les services d’ordre pour gérer différents événements (matchs de football, festivals…), une zone de Police Locale peut faire appel à deux types de renforts non spécialisés :
- celui d’autres zones de Police Locale : dans le langage policier, cela s’appelle la "capacité hypothéquée" ;
- celui de la Police Fédérale, par l’entremise des corps d’intervention (CIK) des directions déconcentrées de coordination et d’appui (DCA) et de la Direction de la sécurité publique (DAS), qui constituent ensemble la réserve fédérale d’intervention.
En 2020, 40,5 % des renforts aux zones de police ont été fournis par la capacité hypothéquée (50 % en 2019) et 59,5 % par la Police Fédérale (50 % en 2019).
Gérer l’imprévisible : l’appui en sécurité publique
La Direction de la sécurité publique (DAS) fournit par ailleurs un appui spécialisé aux zones de police permettant de prévenir ou de résoudre des situations violentes et/ou potentiellement dangereuses en termes de sécurité publique.
L'appui tant spécialisé que non spécialisé fourni par la DAS a nécessité l’engagement de 486 membres du personnel (contre 478 en 2019) pour l'ensemble de ces missions.
Cette légère augmentation est due à la diminution d’événements "classiques" en raison de la crise du coronavirus. Il a été demandé à la DAS de renforcer sa capacité de réserve.
Engagement de moyens
Réserve fédérale d’intervention pour les événements imprévisibles (appui non spécialisé)

* Les services d’ordre (manifestations, événements, etc.) de la police à cheval ont diminué et laissé place aux patrouilles liées au Covid-19.
Team vidéo



Baptisé "ARGOS", du nom de ce géant grec aux cent yeux répartis sur la tête et le corps, cet appui technique a plus d'une fois prouvé sa plus-value et son efficacité depuis sa mise en service en 2018. Le dispositif Argos est lui aussi utilisé la plupart du temps dans le cadre d'événements de grande ampleur, ce qui explique la diminution enregistrée en 2020.


*Réparties sur 33 jours
La police à cheval mobilisée plus que jamais
La crise sanitaire est une situation exceptionnelle et a un impact considérable sur toute la société. La pandémie a mis plus que jamais en lumière les qualités et la valeur ajoutée de la police à cheval en termes de communication avec la population, de prévention et de dissuasion.
Même si le nombre de services d'ordre a sensiblement diminué depuis mars 2020 en raison de l'annulation d'une multitude d'événements (festivals, matchs de football avec public, carnavals, etc.), les policiers à cheval n'ont jamais cessé de partir en mission. Ils fournissent en effet un appui afin de faire respecter les mesures de lutte contre le coronavirus et d'informer la population au sujet de celles-ci, plus particulièrement dans des endroits où une surveillance policière motorisée serait moins opportune ou moins adaptée, comme les parcs, les bois, les dunes, les réserves naturelles, les sentiers de promenade, les chemins de halage..., mais aussi sur les places et dans les centres-villes. Dans ce contexte, l'appui fourni par la police à cheval aux zones de la Police Locale et à d'autres entités fédérales a augmenté de pas moins de 174 %.
BePad : partager des informations dans l’intérêt de l’ordre public
BePad est un programme d’encodage pour la gestion d’événements, de personnes, de groupements et de phénomènes qui présentent (ou peuvent présenter) un intérêt ou un risque pour l’ordre public (sécurité, tranquillité, salubrité et propreté publiques).
BePad centralise toutes les données administratives de la Police Fédérale et de la Police Locale et les met à la disposition de tous. Le but est que tout le monde travaille avec un seul et même programme permettant d’harmoniser la saisie, la gestion et le partage d’informations. Les doublons sont ainsi évités. Tous les policiers ont accès à cette application.
2018 | 2019 | 2020 | |
---|---|---|---|
Nouveaux événements créés | 47 536 | 46 166 | 33 748 |
Nombre total d’événements | 151 036 | 197 202 | 230 950 |
L’hélicoptère, un atout dans les airs
L'appui aérien (DAFA) est également engagé dans des missions d’ordre public. De là-haut, de précieuses informations sont transmises en temps réel aux équipes au sol. De nombreuses actions ont été supprimées étant donné la pandémie, ce qui a conduit à une forte diminution des heures prestées. Ce constat vaut également pour les drones : le nombre de missions qu'ils ont effectuées a diminué, passant de 88 en 2019 à 55 en 2020. Cela représente un nombre total de 60 heures de vol (diminution de 36 % par comparaison avec 2019).
2018 | 2019 | 2020 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Missions | Nombre | Heures prestées | Nombre | Heures prestées | Nombre | Heures prestées |
Football | 56 | 157 | 56 | 134 | 5 | 15 |
Mass events (festivals...) | 64 | 114 | 58 | 127 | 16 | 52 |
Appui aux pompiers et à la protection civile lors de catastrophes (incendies...) | 28 | 19 | 10 | 11 | 41* | 39 |
Manifestations | 35 | 62 | 36 | 60 | 57 | 82 |
Protection VIP (sommets européens...) | 65 | 113 | 40 | 56 | 23 | 27 |
Total | 248 | 465 | 200 | 388 | 142 | 215 |
* Cette augmentation significative peut s'expliquer par la sécheresse et la chaleur auxquelles nous avons été confrontés au printemps et en été. DAFA a été davantage sollicité pour éteindre des incendies à l'aide du "Bambi bucket".
